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Vegetek / Article de presse / La Tribune – La stratégie de Vegetek pour démocratiser le mur végétal

« L’objectif est de construire écologiquement en faisant baisser de 20 % les prix de la construction ! » L’entreprise bordelaise Vegetek , filiale du groupe Demonchy, a breveté un nouveau procédé de production de murs végétalisés. Composée d’un mur et de jardinières en béton bas-carbone, la solution a été officiellement présentée ce mercredi 25 octobre, à Cenon, près de Bordeaux. Vegetek avec des murs végétalisés. »

« Un mur végétal, c’est aujourd’hui entre 800 et 1.400 euros le m2, ce qui fait que personne n’en met. Nous allons en proposer un entre 400 et 500 euros le m2 ! », avance d’emblée Didier Demonchy. Le PDG du groupe bordelais Demonchy vient de créer une nouvelle filiale, Vegetek , précisément en charge de la recherche en matière de végétalisation et issue de la société Vertige Mon Toit Vert qui oeuvre depuis 2007 dans le secteur. Sa feuille de route ? Ajouter aux toitures vertes une gamme de solutions qui répondent à tous les enjeux de végétalisation : murs, façades, sols et balcons. Ce 25 octobre à Cenon (Bordeaux Métropole), Vegetek présentait en l’occurrence sa nouvelle solution de mur végétalisé à l’occasion de la pose du premier mur d’un bâtiment de 700 m2 qui accueillera les équipes de R&D de Vegetek et de jeunes entreprises éco-responsables.

« La solution que nous avons brevetée après deux ans de recherche, de tests et de prototypage est constituée d’un mur de parement -une seconde peau, pas un mur porteur- et de jardinières que n’importe quelle entreprise du bâtiment peut fixer sur la façade d’un bâtiment. Le tout en béton armé bas carbone préfabriqué alors que les murs végétalisés actuellement sur le marché sont en alu. D’où la baisse de prix. Il fallait trouver une solution de technicité courante, facilement réalisable par tous les maçons et peu cher. Cela reste le béton ! Nous travaillons actuellement avec Saint-Gobain pour trouver un produit qui flirte avec les 400 euros le m2 hors pose et remplissage », explique Aurélien Cassagnet, responsable du développement et référent RSE de Vegetek.

« Nous voulons permettre aux collectivités d’être opérationnellement vertes » (Natura City)
Les jardinières sont ensuite remplies de matériaux drainants et de substrat pour recevoir les végétaux sélectionnés. Le système d’irrigation des végétaux par goutte à goutte et par le bas est automatisé et réalisé avec la récupération des eaux grises. « Cela ne nécessite le passage de nos équipes que trois à quatre fois dans l’année », précise Aurélien Cassagnet.

L’objectif de ces murs d’un point de vue technique ? « Combattre les îlots de chaleur, améliorer l’isolation thermique et phonique des bâtiments, renforcer l’étanchéité, accroitre la durabilité des structures et ramener de la biodiversité », insiste Aurélien Cassagnet.

Un bâtiment expérimental à Cenon

Un premier mur expérimental a été posé en septembre à Biganos, en Gironde. Le deuxième à Cenon l’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un bâtiment expérimental dont la livraison est prévue en juin prochain. « L’idée est d’obtenir des résultats fiables au niveau thermique, phonique et du point de vue de l’empreinte carbone », explique Didier Demonchy.

Ce bâtiment intégrera d’autres savoir-faire développés depuis 2007 par Vertige Mon Toit Vert dont Vegetek a récupéré les brevets. Ainsi, en plus des murs végétalisés, ce bâtiment disposera d’un toit biosolaire constitué de panneaux photovoltaïques et d’une toiture végétalisée sur 400 m2 pour une production de 90 kWc, d’ombrières sur 1.400 m2 pour la production de 336 kWc, de balcons végétalisés ainsi que d’un parking perméable.

Le stockage d’énergie solaire, la tentation qui séduit les particuliers « Au niveau de la consommation énergétique, notre volonté est ambitieuse. Ce bâtiment passif sera autonome et alimentera le siège du groupe. Nous voulons faire évoluer les habitudes de construction et faire en sorte que les solutions techniques ne fassent pas grimper les prix de l’immobilier. L’objectif est de construire écologiquement en faisant baisser de 20 % les prix de la construction », explique Didier Demonchy.

Vegetek est à la fois concepteur, fournisseur, et installateur de solutions. Il dispose également de son propre site de culture de plantes qui s’étend sur 33 hectares près de Bordeaux. L’entreprise bénéficie de la force de frappe financière du groupe Demonchy (60 millions d’euros de volume d’affaire), spécialisé dans la conception et construction de bâtiments d’activité, qui a investi dix millions d’euros sur dix ans pour mettre au point de nouvelles solutions de végétalisation. Plus de 150.000 m2 de toitures ont d’ores et déjà été végétalisées par l’entreprise. Parmi elles, 25.000 m2 de toiture pour le compte du groupe JJA à proximité de l’aéroport du Bourget. Vegetek qui emploie vingt salariés devrait recruter une trentaine de collaborateurs dès 2024.

Article : https://objectifaquitaine.latribune.fr/business/2023-10-27/la-strategie-de-vegetek-pour-democratiser-le-mur-vegetal-981661.html
Vegetek : https://www.vegetek.fr/